Test - Hitman World of Assassination PS VR2 - J'y étais, j'y étais pas ! - Playscope (2025)

Après avoir sévi sur de nombreuses plateformes depuis une bonne décennie, la série des Hitman est adaptée sur PS VR2. L’immersion en vaut-il la chandelle ? Voyons cela de plus près.

Depuis 2016, IO Interactive s’était lancé dans une trilogie avec des structures qui ont permis par la suite de rassembler le contenu des Hitman, Hitman 2 et Hitman 3 au sein d’un même jeu nommé Hitman World of Assassination. Les possesseurs de Hitman World of Assassination peuvent donc moyennant 10€ (re)découvrir tous les contenus en mode VR sur leur casque PS VR2. A vous de retrouver la vingtaine de lieux bac à sable où vous allez devoir tout faire pour parvenir à éliminer vos cibles. En cela, IO Interactive fait fort puisqu’ils ont réussi à transformer tous les contenus pour être jouables en mode VR. Mais plus qu’une simple adaptation, l’équipe a tout de même travaillé sur certaines fonctionnalités spécifiques histoire de rendre l’immersion plus impressionnante.

Comme vous pouvez vous y attendre, vous allez incarner l’Agent 47, célébrissime assassin, lancé dans de nombreuses missions avec divers cibles à éliminer dans des environnements plus ou moins exotiques comme Paris, Dubai, Miami, Bangkok, Hokkaido, Marrakech, Bombay et bien plus encore. En tout, vous aurez quelques 22 environnements de jeu où vous pourrez exercer vos talents d’assassin. Si les campagnes des Hitman, Hitman 2 et Hitman 3 sont jouables en VR ainsi que les différentes destinations, tous les modes ne sont pas compatibles avec la réalité virtuelle. Par exemple, vous ne pourrez pas jouer au mode Sniper Assassin en VR ni au mode contrats. Il reste accessible en mode cinéma dans le PS VR2 ou tout simplement sur votre téléviseur. Malgré ces quelques lacunes, le contenu est donc plus que conséquent pour (re)découvrir cette trilogie.

Car la réalité virtuelle permise par le PS VR2 change la donne. Elle donne une toute autre dimension à tous ces lieux soigneusement créés par IO Interactive. Les explorer c’est pas seulement les (re)découvrir mais également les percevoir sous une perspective encore plus immersive. Je me suis parfois amusé juste à explorer chacun des lieux histoire de percevoir des éléments moins «frappants» sur un téléviseur. Même si certains éléments, comme les cinématiques, restent en mode «cinéma», le reste de l’action passe en VR. Cela implique une approche à la fois différente mais plus réaliste et plus naturelle car le jeu bascule en vue subjective. On ne voit plus l’Agent 47. On est l’Agent 47.

Les libertés de déplacement et d’exploration – toute relative puisqu’il faudra réussir à trouver des solutions pour vous incruster dans des zones de jeu non accessibles normalement – sont complétées par une certaine liberté d’action. En effet, éliminer votre cible se fera en fonction de votre bon vouloir et surtout des objets et armes que vous allez pouvoir trouver au cours de votre périple. Outre les armes, l’utilisation de déguisements reste un incontournable pour vous fondre dans le décor et vous infiltrer avec un maximum de discrétion. Comme vous pouvez vous en douter, évitez de vous lancer tête baissée et armes aux poings en fonçant dans le tas. Vous n’y survivriez pas.

Le passage au VR a permis aux développeurs d’implémenter de nouvelles fonctionnalités. L’une d’elle concerne l’ambidextrie. On peut en effet interagir avec nos deux mains de manière assez naturelle comme manier deux armes simultanément. L’équipe a poussé l’immersion en permettant des interactions grâce à des mouvements en lieu et place de l’utilisation de boutons pour les déclencher. Ainsi, il est possible de passer une carte dans un lecteur, lancer un objet d’un coup de poignet ou encore ouvrir un placard en tirant sur la poignée, etc. Ce petit souci du détail apporte énormément à l’immersion mais nécessite parfois un peu de pratique et d’habitude pour bien les exécuter car ces actions ne répondent pas toujours comme on le veut. Par ailleurs, certaines actions nécessitent encore d’appuyer sur des boutons et parfois nous basculent en mode troisième personne. Ca coupe un peu l’immersion. Dommage.

Techniquement, grâce à la PS5 et aux capacités du PS VR2, cette version de Hitman World of Assassination est séduisante. Les captures d’écran que je vous propose ici ne rendent justice à la vision que vous aurez dans le casque de Sony. Le jeu propose une richesse visuelle étonnante tout en conservant une fréquence d’images très élevée. On n’est pas si éloigné de ce que la version normale sur TV offre. On peut toutefois regretter que les développeurs aient été obligé de faire quelques sacrifices. Je pense notamment aux effets de reflet totalement absents.

Avec trois campagnes, de nombreux modes et un concept pouvant pousser à refaire les missions avec des solutions alternatives, Hitman World of Assassination a de quoi divertir des heures durant les fans d’infiltration et de subtilité. Une bonne adaptation en VR de titres ayant déjà fait leurs preuves.